Journalism Is Not A Crime
Jeudi 14 novembre 2019 le groupe de parlementaires européen, le GNU/NDL présidé par Manon Aubry, organisait un colloque intitulé « Journalism Is Not A Crime – The Assange Extradition Case ».
Ce groupe de 41 députés européens, marqué gauche/écolo, est le septième et le plus petit groupe de l’actuel Parlement européen.
Saluons le courage de ce groupe qui a su organiser cet événement au sein du Parlement Européen.
Dommage qu’il n’y ait pas eu le retentissement nécessaire … la preuve, les parlementaires français du groupe n’ont même pas été avertis … les pauvres, sûr qu’ils seraient venus en masse !
Les différents compte rendus :
- RT France – « Persécution politique » : des députés européens dénoncent à Bruxelles le traitement d’Assange
- L’article de la Fédération internationale des journalistes
- La captation de la conférence
- Extrait de la publication de « WTF? It’s the Wikileaks Task Force »
Bruxelles : « Le journalisme n’est pas un crime, Julian Assange doit être libéré »
La FIJ a annoncé aujourd’hui son soutien continu à la campagne visant à prévenir l’extradition de Julian Assange lors d’une réunion au Parlement européen à Bruxelles.
L’événement, organisé par le groupe GUE / NGL au Parlement européen, a permis des témoignages et des déclarations d’experts sur l’affaire. Les orateurs, y compris le secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger, ont dit qu’il pourrait y avoir de graves implications pour les droits des journalistes.
Plusieurs orateurs, dont Clare Daly, députée d’Irlande à l’initiative de l’événement, David Greene, directeur des libertés civiles à la Electronic Frontier Foundation et Nils Melzer, rapporteur spécial sur la torture à l’Organisation des Nations Unies, ont dénoncé l’injustice de la menace d’extradition d’Assange aux États-Unis. Le père de Julian Assange, John Shipton, était également présent.
David Greene a condamné la loi sur laquelle les États-Unis s’appuient pour accuser Julian Assange d’obstruction. Cette loi anti-spyware aux États-Unis est « une loi vieille d’un siècle qui n’a jamais ciblé les journalistes », a-t-il dit, parce qu’un consensus tacite entre les juges et les journalistes permet de ne pas l’appliquer à ces derniers au nom de l’intérêt public. Ainsi, accuser un journaliste d’enfreindre cette loi marque un véritable changement en terme de protection des journalistes aux États-Unis.
Nils Melzer a témoigné concernant la torture subie par Julian Assange. Il a dit lui avoir rendu visite en mai 2019 avec deux médecins et a constaté, in situ, sur Julian Assange « tous les symptômes d’une exposition prolongée à la torture psychologique, à des traitements inhumains ».
Dans son discours, Anthony Bellanger a rappelé que la FIJ* considère l’arrestation de Julian Assange, membre de la filiale australienne de la FIJ, comme une attaque contre la liberté de la presse et le droit international. Il a également dit que la FIJ demandait au Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, si l’arrestation de Julian Assange et l’extradition possible vers les États-Unis répondaient aux critères de la Convention européenne des droits de l’homme. Julian Assange devrait bénéficier de la protection de l’article 10 de la même convention, qui stipule que tout le monde a droit à la liberté d’expression. Son arrestation constitue donc une attaque contre la liberté de la presse, le droit international et le droit d’asile, parce qu’il n’a révélé que la vérité. La diffusion de documents ou d’informations d’intérêt public ne peut être considérée comme un crime.
* l’Alliance des médias, du divertissement et des arts (MEAA)
Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a déclaré : « Julian Assange n’a donc commis aucun crime. Son seul crime a été de dénoncer les méfaits et les atrocités des autres, comme celles commises en Irak et en Afghanistan. La FIJ poursuit sa lutte internationale et est à la disposition de vous tous, parlementaires européens, rapporteurs spéciaux des Nations Unies, droits de l’homme et militants de la liberté d’expression, pour poursuivre cette lutte essentielle pour la démocratie. »
Et nous, simples citoyens ?
Dire que nous n’avons rien appris est un peu rapide, mais nous sommes suffisamment « éveillés » sur le cas de Julian pour avoir notre point de vue sur cet événement … nous les trois p’tits français du voyage à Londres du 21 octobre 2019.
Evacuons tout de suite ce qui nous a déplu :
- aucun député européen français présent … cela provoque quelques réactions !
- Anthony Bellanger représentant de 600 000 journalistes dans le monde (1h17m35s) déclare que Julian est un journaliste, Patrick Kamenka tient à peu près le même discours … et en « Lorrain », on dirait « Une fois que tu as dit ça gros, ça nous mène où, qu’est-ce qu’on fait ? » … toutes ces belles déclarations manquent cruellement d’actions concrètes. Comme le disait Juan Branco dans ce live, il ne faut plus compter sur les États pour sauver le soldat Assange.
Heureusement :
- tout d’abord, le simple fait que cet événement se soit produit, qui plus est au Parlement Européen, est en lui-même magnifique !
- la rencontre avec le Comité Free.Assange.Belgium a été aussi un moment très fort : toutes ces personnes investies dans la défense de Julian qui se sentaient bien seules et cherchaient à fédérer toutes ces énergies (Belgi à 1h49m20s). Ce fut un beau moment d’échange, de prise de contacts et sûr qu’ils ont maintenant leur place dans notre réseau FrenchFREEspeech exclusivement dédié à la défense de Julian. N’hésitez pas à le visiter !
- et par-dessus tout, ces échanges avec le papa de Julian :
- Nous : nous sommes ces français qui ont fait tant de bruit le 21 octobre 2019 devant le tribunal
- Lui, so british, avec un petit sourire : ah c’est à cause de vous que les prochaines audiences seront à Belmarsh 😉
- Nous : que faire pour aider Julian ?
- Lui : parler, parler, une personne parle à quatre personnes qui elles-mêmes parlent à quatre autres personnes
- Lui : j’espère que vous serez à Belmarsh le 24 février 2020
- Nous : Sûr que nous y serons mais cela va durer cinq jours, quel jour venir ?
- Lui : même une seule journée suffit
Quel beau moment et quelle douceur dans cette personne …
Et puis une idée comme ça, oui il y aura cinq jours de procès. Et pourquoi pas une lumière, une flamme à protéger, à veiller 24 heures sur 24 pendant ces 5 jours avec des personnes qui se relaieraient devant la prison … une idée lancée en l’air … voyons où cela va nous mener.
Médias, Photos, Vidéos
Des liens vidéo
- Le reportage de RT France
- L’intégralité de la conférence en traduction simultanée française
Et pour terminer, un petit diaporama de cette conférence